Ressources numériques en sciences humaines et sociales OpenEdition Nos plateformes OpenEdition Books OpenEdition Journals Hypothèses Calenda Bibliothèques OpenEdition Freemium Suivez-nous

Les Archives écrites de Paul Castan consultables à l’INA thèque

L’intégralité des archives écrites du metteur en ondes, speaker, comédien et chroniqueur théâtral, pionnier de la radio dès 1923, sont désormais disponibles à la consultation INA thèque.

Article écrit par Florence Buisset, documentaliste au Service des Archives écrites – Direction des Patrimoines.

Paul Castan, parcours d’un pionnier de la radio

Un trésor caché dans une simple boîte en carton

Fin 2024, le fonds d’archives privées de Paul Castan, pionnier de la radio, a été versé sous forme de don au service des Archives Ecrites de l’INA, par Pierre Passeneau, arrière-petit- neveu de Paul Castan.

Il s’agissait d’une simple boîte en carton mais son contenu s’est révélé être un véritable trésor. En effet, une fois ouverte, des documents originaux de diverse nature sommeillaient à l’intérieur, rangés précieusement dans des dossiers s’étalant de 1922 à 1951 : documents de production et de réalisation d’émissions (plans de travail, continuités des rubriques de l’émission, génériques, lancements de l’émission, textes des différentes rubriques du programme, feuilles de montage, etc.), rapports, textes et poèmes signés de Paul Castan, essai, scénario, adaptations radiophoniques, et bien d’autres encore. Tous ces documents offrent une perspective unique et des détails inédits sur la carrière de cet homme de radio.

Photo Pia Roussel

Mais comment restituer l’ensemble de la carrière à la radio de Paul Castan, qui s’est déroulée de 1923 à 1965, à partir de cette simple boîte ? Comment comprendre son rôle de pionnier de la radio et du théâtre radiophonique ?

Une recherche sur internet n’a donné que des mentions éparses de ses activités, sans référence chronologique. En revanche, le fonds d’archives écrites de l’INA s’est révélé une source riche et précise, permettant de combler les manques, d’éclairer et offrir une compréhension plus approfondie de son parcours.

Cette carrière restituée, mais non exhaustive, a donc été reconstituée, non seulement à partir des documents du fonds de Paul Castan qui venait de nous être remis, mais aussi grâce aux ouvrages et périodiques contenus dans les fonds des Archives écrites de l’INA. Ces archives ont été essentielles pour faire apparaître une mémoire, des souvenirs qui ont permis la recomposition d’un parcours unique.

Du théâtre aux aventures radiophoniques

Né à Bézier le 04 juillet 1899 et décédé le 27 avril 1987 à Vernon il est l’un des pionniers de la radio, tout à la fois chroniqueur théâtral, speaker, comédien, metteur en ondes.

A partir de 1910, il passe son enfance à Paris. Mobilisé en 1918, démobilisé en 1921, il décide d’être comédien et passe de nombreuses auditions, sans résultat. Il crée alors avec son épouse, la comédienne Berthe d’Yd, le Théâtre Esotérique qui ouvre ses portes square Rapp en 1924. L’aventure du Théâtre Esotérique s’achève en 1929.

Dans le même temps, en décembre 1923, il est engagé dans la Compagnie Pitoëff, dans laquelle il restera jusqu’en 1926 et il participe aux créations, entre autres de Sainte Jeanne de George Bernard Shaw en 1925 et Lâche de Henri-René Lenormand, au Théâtre des Arts.

Du square Rapp à l’émetteur de la tour Eiffel, il n’y a qu’un pas. En octobre 1923, les locaux du Théâtre Ésotérique se trouvent au square Rapp, à quelques pas de la descente d’antenne de la tour Eiffel, et alors que les premiers essais radio ont lieu au poste radiotélégraphique de la tour, un jour, Paul Castan voit entrer dans la salle du théâtre un sapeur du 8e Génie attaché à la radio, à la recherche d’un comédien pour lire un texte expérimental.

Paul Castan accepte et se présente dans le sous-sol du Champs de Mars, dans le Laboratoire et Centre de télégraphie militaire dirigé par le général Ferrie. Il se retrouve au milieu d’un enchevêtrement de fils, de câbles électriques et de lampes, entouré d’ingénieurs et de militaires, et on lui demande de lire un texte dactylographié devant un micro.

Le lendemain, un militaire se présente à nouveau pour l’entrainer dans le sous-sol du Champs de Mars, pour lire un texte sur la conversion des rentes. Ce qui intéressait alors ingénieurs et militaires ce n’était pas le contenu du texte mais la voix, plus particulièrement la qualité du timbre et l’excellence des résultats d’écoute. À la fin de cette expérience, on lui déclare que sa voix est « étonnamment radiogénique » et on lui propose de revenir une demi-heure tous les soirs, moyennant la somme de cinq cents francs par mois. Sur le moment, Paul Castan refuse mais en sortant, « il lève la tête vers la Tour Eiffel et aperçoit l’antenne formée de six branches s’accrochant au sommet de la Tour et s’abaissant en éventail vers le sol. La chose me parut grandiose, et je pensais qu’une aussi grande machine devrait être tôt ou tard au service d’une grande invention ; j’entrevis l’avenir de la radio et franchissant quatre à quatre les marches qui mènent au sous-sol, j’allais porter mon acceptation. Ce simple geste allait changer ma destinée »[1].

Dès ce jour, il fut lié au poste radiophonique de la tour Eiffel et ne devait plus le quitter, jusqu’en septembre 1939.

C’est le début d’une longue carrière à la radio, dans ces temps héroïques, où il est tout à la fois chroniqueur théâtral, speaker, comédien, metteur en ondes. « On travaillait à l’œil mais quel enthousiasme ! Et quelle admiration éprouvait l’auditeur quand il captait cette voix qui pénétrait chez lui, venant du mystère »[2].

Pionniers de la station Tour Eiffel : le premier Journal parlé

Il rejoint cette première équipe de pionniers qui comptait notamment André Delacourt, George Delamare, Pierre Descaves, Marc Frayssinet, Paul Campargue, André Fournel ou Jean Volvey. Très rapidement ils quittent le sous-sol du Champs de Mars pour un studio dans le pilier nord, une pièce de 3 m sur 4 où s’entassent le studio proprement dit, la salle des amplis, le bureau de la dactylo et la salle de rédaction du Journal parlé. C’est là que naissent entre 1924 et 1926 les premières émissions destinées au grand public. Une époque où il fallait tout faire avec presque rien, sans moyens financiers et avec des moyens techniques rudimentaires.

Photo Florence Buisset

Le 3 novembre 1925, il fait partie de l’équipe du premier Journal parlé, le premier au monde à être diffusé, créé par Maurice Privat : Georges Delamare anime la chronique Propos en l’air, Marc Frayssinet fait le compte-rendu de la séance du jour de la Chambre, Pierre Descaves commente la politique extérieure, André Delacour tient la rubrique littéraire, Julien Maigret revient sur la Vie Coloniale, Achille Segard est critique dramatique, Alex Surchamps parle de la vie en province. L’antenne est donnée tous les soirs de 17 h 45 à 19 h 30. Son rôle, est de lire chaque soir une scène d’une pièce de théâtre dont il fait la critique. Au fil du temps, on adjoint au journal parlé des pièces radiophoniques et plus tard un orchestre. Le journal parlé de la Tour Eiffel disparait des ondes le 31 décembre 1936.

Les débuts du théâtre radiophonique : la mise en ondes

C’est au pilier nord de la tour Eiffel que Paul Castan commence à imaginer, avec d’autres, un théâtre spécifiquement radiophonique. À cette époque, nombreux sont ceux qui se contentent de faire lire par des acteurs les textes de pièces mais Paul Castan s’élève contre cette façon de présenter les œuvres théâtrales au micro. Homme de théâtre, il ne peut s’empêcher de faire, à ses débuts « par déformation professionnelle sans doute, “une mise en scène » (…) Je pris le texte, le retournai dans tous les sens et imaginai ce que je ferais sur un théâtre. Lorsque j’eus établi mon travail, je soulignai au crayon rouge toutes les indications intéressant la vue des spectateurs et laissai le reste c’est-à-dire le texte pur, celui qui se suffit à lui-même. Etudiant une à une ces indications soulignées en rouge, je m’ingéniai à les transposer du domaine visuel dans le domaine sonore, et je m’aperçus qu’avec un peu d’art, on pouvait tout transposer, avec l’aide des bruits, de la musique, des silences et du jeu des acteurs, par rapport au micro : c’était la mise en ondes » [3].

C’est Paul Castan qui invente l’expression « mise en ondes » alors que les expressions usitées de l’époque était « mise en antenne » ou « mise en auditorium ». Il explique que c’est en plaisantant avec Georges Delamare qu’il trouve cette formule pour désigner l’équivalent pour le micro ce qu’est pour le théâtre le metteur en scène. Ce qui lui valut d’être appelé « maître-nageur » par un journaliste. Cette expression, lancée comme une blague, fut officiellement adoptée par la suite. « Si au théâtre le metteur en scène s’ingénie à présenter et encadrer les textes par tous les moyens possibles ; à la radio, le metteur en ondes doit s’ingénier à présenter et encadrer le texte par tous les moyens possibles »[4]  : l’interprétation et la diction, le décor sonore et la lumière, l’ambiance.

Il ouvre la série avec une pièce de Jean d’Agraives, diffusé le 22 juillet 1926 sur le poste radiophonique de la tour Eiffel Le Paquebot Mostaganem, dans laquelle il est question de naufrage, d’appel de sirène et de SOS. Il crée l’atmosphère avec des appareils de bruitage rudimentaires.

Photo Florence Buisset

Avant la création des troupes de théâtre radiophonique, il n’y a pas d’interprète féminine et un journaliste du journal parlé incarnait les héroïnes. Un jour, il demande à George Delamare de jouer le rôle d’Annette de Poil de Carotte : celui-ci commença en voix de fausset, mais le rôle étant très long, cet effort le fatigua et Annette finit avec une voix d’homme.

Pionnier de l’art radiophonique, il cherche des formules pouvant éveiller l’émotion de l’auditeur TSF, qui écoute les programmes au casque, car à cette époque, il n’y a ni postes ni haut-parleur. Ainsi avec Quarante degrés cinq dixièmes, il cherche à mettre l’auditeur dans la peau d’un colonial en pleine crise de paludisme : « C’est encore une farandole folle dans le cerveau en délire où les souvenirs anciens se mêlent au souvenir de la journée, se transformant, se superposant, se transfigurant dans une symphonie barbare de mots, de musiques de bruits. » [5]. À partir de 1926, et l’apparition des haut-parleurs dans les foyers, les techniques du théâtre radiophonique se modifient et font émerger une forme plus réaliste, l’ère de la pièce bruitée. Elle eut pour conséquence de perfectionner la recherche de bruitage et de musiques descriptives originales.

En 1925, l’exposition des Arts Décoratifs libère des bureaux dans le Grand Palais et l’équipe de la tour Eiffel s’y installe mais les difficultés demeurent, particulièrement sur le plan financier. Il n’y a aucune subvention officielle et les premiers financements sont apportés par les auditeurs eux-mêmes. « Après un an de Journal Parlé, raconte Paul Castan, on ‘tapa’ les auditeurs en leur expliquant qu’on leur fournissait tous les jours depuis douze mois un journal à l’œil ! Et bien il y en eut 15.000 qui s’abonnèrent, c’est-à-dire versèrent une obole que rien ni personne ne les obligeait à donner »[6].

Du jour où les pièces de théâtre sont jouées devant le micro, Paul Castan devient directeur de la Troupe théâtrale de la Tour, laquelle pendant 15 ans va interpréter à ses côtés plus de 3 500 émissions. Il assure trois soirées théâtrales de deux heures, jamais identiques. Il est alors amené à effectuer des recherches dans tous les répertoires de toutes les époques. Dans la période du Moyen Âge, il trouve de nombreux sujets avec les fabliaux, moralités ou sotties. Il met en scène des auteurs qui ont précédé Corneille, tenus dans l’ombre comme Destouche.

Il adapte des contes français et étrangers. Pour Paul Castan, tout ce qui peut se conter peut se jouer au micro et il étaye sa thèse avec la dramatisation de contes. Ainsi, en 1932, il met en ondes le conte de Hans Christian Andersen, Histoire d’une mère, dans l’esprit de « rendre le conte le plus scénique possible. On pourrait en faire une pièce radiophonique. J’estime que le rendement est supérieur en faisant conter le récit au présent, soit par l’auteur, soit par la mère grand, soit par tout autre personnage et de détacher des gros plans dialogués les scènes d’action. Car tout récit fourmille de descriptions, de commentaires. Il importe de les mettre dans la bouche des personnages. Même dans un récit tout uni, il est facile d’animer le jeu » (4).  A propos de cette adaptation, il ajoute : « Tout œuvre scénique n’a au micro que trois moyens d’expression : les mots, les bruits, la musique. J’écris mes mises en ondes comme des partitions d’orchestre : les divers personnages, les bruits, la musique sont harmonisés. Point de barre de mesure, sans doute, mais des indications chronométrées : six secondes par exemple après telle fin de réplique, afin de laisser passage à tel bruit ou à tel accompagnement musical qui vient alors au premier plan. A ce moment, en effet, il est le personnage principal. Aussitôt après, il s’estompe et s’évanouit. Pourquoi ? Convention, sans doute, comme il en est beaucoup au théâtre ! Mais selon moi, convention basée sur une réalité psychologique : nous ne pourrions accorder longuement notre attention au dialogue et au décor de bruits ou à l’atmosphère musicale. Qu’ils disparaissent donc après avoir joué leur rôle. »[7].

Il fait aussi appel aux répertoires étrangers, adapte des auteurs qui écrivent pour la radio comme Pierre Humbourg ou Carlos Larronde. Lui-même écrit pour la radio des pièces originales comme Le Voyage au pays des ondes sonores, Quarante degrés, Cinq Dixième, Voix intérieures.

Pendant quelques années, il mène de pair théâtre et radio. En 1926, il crée le Théâtre des Poètes et en 1927 il dirige avec Paulette Pax la Compagnie des Comédiens de la Croix-Nivert, laquelle interprète Pirandello au Théâtre de Grenelle. En 1930, il est appelé au Théâtre des Arts pour mettre en scène Le divin Arétin d’Alfred Mortier. Il y reste plusieurs années, créant en tant que metteur en scène et comédien de nombreuses pièces comme Trop beau pour être vrai de Georges Bernard Shaw et Jazz de Marcel Pagnol.

En 1933, La radio l’accaparant de plus en plus, il décide de s’y consacrer totalement. Certaines réalisations font sensation, telle que Le Dirigeable L. 303, adaptation française par M. Jacquot de Stille Um L. 303 pièce radiophonique de Martin Rost, diffusée pour la première fois par le Studio Bâle le 17 mars 1934, puis retransmise le samedi 9 février 1935 par le poste de la tour Eiffel. Cette pièce radiophonique renouvelle l’émotion suscitée en 1925 par Mare moto de Gabriel Germinet et préfigure celles que provoquera plus tard La Guerre des mondes d’Orson Welles en 1938 ou encore Plateforme 70 ou l’âge atomique de Jean Nocher, diffusée sur la Chaîne parisienne en 1946.

En effet, un soir, après un bulletin météorologique plutôt catastrophique, le speaker annonce un reportage, transmis depuis un terrain d’aviation, sur le baptême du nouveau dirigeable L. 303. Malgré des conditions atmosphériques mauvaises, le journaliste monte à bord du dirigeable à la suite des officiels. Mais le vent se lève brusquement pour se transformer en tornade et l’aéronef est arraché de son pylône et emporté en pleine tempête. Les auditeurs peuvent alors entendre les cris de terreur des passagers. Et le drame se poursuit jusqu’à la chute du dirigeable en pleine mer, non loin d’un croiseur qui recueille les passagers. Sur ce, le speaker déclare « Vous venez d’entendre une pièce radiophonique : Le dirigeable L. 303 ». « L’effet de cette mystification fut bien plus grand qu’on ne l’escomptait » dira plus tard Paul Castan[8]. Non seulement les auditeurs crurent à un véritable accident mais un ministre s’y laissa prendre et téléphona à un confrère pour en savoir plus sur cette catastrophe.

Photo Pia Roussel

En 1937, il est nommé directeur des émissions théâtrales de la station. De 1924 à 1940, Paul Castan adapte, dirige et met en ondes plusieurs milliers d’émissions de tous genres et toutes nationalités. Directeur de la Troupe de la Tour, il tient aussi les fonctions de président d’honneur de l’Association des Anciens Artistes de la Radio de l’État, vice-président du Syndicat des Auteurs de la Radio, membre du Comité de l’Union d’art dramatique, et membre du syndicat des journalistes radiophoniques

En 1939-1940, Il réalise le plus grand montage jamais diffusé en France : le Voyage d’un Français aux Etats-Unis, émission hebdomadaire d’une demi-heure, diffusée pendant plus d’un an, à partir d’éléments sonores originaux recueillis en Amérique par Henri Diamant Berger. Après l’armistice, il suit la Radio nationale dans son repli à Marseille[9]. Pendant les quatre années d’activité réduite qui suivent, il réalise l’adaptation, par Carlo Rim, des Misérables de Victor Hugo.

L’après-guerre et de nouveaux défis

Remonté à Paris à la Libération, en 1945 il réalise, entre autres, Nuit noire de John Steinbeck, et La Volière aux dindons. De 1945 à 1946, il met en ondes la grande rétrospective du théâtre radiophonique La Dramaturgie des voix produite par Paul Dermée. Qu’est-ce que le Théâtre radiophonique ? voilà la question posée en préambule par Paul Dermée dans la première émission de cette série qui propose la diffusion d’œuvres radiophoniques telles que Danger de l’anglais Richard Hugues, créée en 1924 et traduite en français par Jean et Émile Malespine, Maré moto de Gabriel Germinet, célèbre pour l’émoi qu’elle souleva en 1925 et l’interdiction dont elle fut frappée, ainsi que la traduction de l’œuvre originale de Bertram Fryer, À travers les steppes en hiver.

Il présente également, chaque lundi « Le programme sonore » de l’émission Lundi Matin.

Peu à peu, Paul Castan se retire de la mise en ondes de pièces théâtrales pour se tourner vers la réalisation d’émissions de musique et ses propres productions. Ainsi en 1947, c’est en visitant le musée du Conservatoire qu’il découvre des instruments très anciens et qu’il décide de faire entendre aux auditeurs ces instruments uniques. Après de nombreux soins et efforts pour réutiliser ses instruments, il enregistre la série d’émissions Les Instruments de Dieu. En 1949, il produit, pour le Programme parisien l’émission musicale hebdomadaire pour enfant, Le Coin des enfants, rebaptisée Au Royaume de la musique et réalise et monte l’émission Impromptu des Champs Élysées, produite par André Warnod et diffusée sur la Chaîne nationale.

Photo Florence Buisset

En janvier 1953, la croix de la Légion d’Honneur lui est remise par Wladimir Porché, directeur général de la RTF, dans les salles de la radiotélégraphie militaire, installées sous l’esplanade du Champs de Mars, aux pieds de la tour Eiffel.

En mai 1953, à l’occasion du centenaire du bois de Boulogne, il redonne vie sur les ondes, au cours de trois soirées, au spectacle « Revue du Bois de Boulogne » que RIP, pseudonyme de Georges Gabriel Thenon, célèbre metteur en scène de revue, fit jouer en 1938 au théâtre des Nouveautés.

De 1956 à 1965, il réalise des séries d’émissions sur l’actualité scientifique telles que La Tribune du progrès présenté par Paul Sares sur Paris Inter, qui, à partir de 1958 sera renommée Le Progrès et la vie, ainsi que Plus ça change, une interprétation de pièces courtes, des émissions musicales comme Les Musées en musique à Paris Inter, Des chansons pour toutes les gloires, et Les Mille histoires de la musique.

Il a été professeur de mise en scène sonore au Conservatoire de Paris.

Les archives écrites de l’INA constituent une mémoire vivante, mise à disposition aux historiens et chercheurs à l’INA thèque. L’archivage du fonds de Paul Castan a permis de rassembler et d’organiser divers éléments, souvent éclectiques, afin de reconstituer l’histoire de sa vie. Les documents originaux de Paul Castan ainsi que des périodiques, ouvrages et d’autres fonds comme celui de Carlos Larronde, conservés par le service des archives écrites, ont permis de retracer l’activité de metteur en ondes de Paul Castan ainsi que ses méthodes et techniques de réalisation de ses émissions, dans un contexte historique précis. Ces éléments constituent une source primaire précieuse pour éclairer les débuts de la radio dès 1923, l’émergence et l’évolution du théâtre radiophonique. Enfin, 92 disques[10] ont été versés en même temps que les archives écrites et viennent enrichir le fonds Paul Castan.

SOURCES : publications conservées à l’INA

Fonds Paul Castan

Mise en ondes et interprétation / Castan Paul

Monographie

Arnauld, C., & Dermée, P. (2017). Œuvres complètes tome VI : textes sur la radio, troisième partie. Éditions Classique Garnier.

Périodiques

Lavigne, P. (1945). « Tout en surveillant Louis XIV et Racine, Paul Castan nous parle de l’émission à la mémoire de Branly ». La Semaine radiophonique, 25-31 mars, n° 12, p. 3.

Coutisson, J.-P. (1945). « Une rétrospective du théâtre radiophonique ». Radio 45, 30 septembre, n° 49, pp. 4-5.

Masson, C.A. (1945). « “La dramaturgie des Voix”, pièces écrites spécialement pour la radio ». La Semaine radiophonique, 30 septembre-6 octobre, n° 39, p. 4.

Masson, C. (1945). « Paul Castan : Pionnier des ondes françaises ». La Semaine radiophonique, 4-10 novembre, n° 44, p. 4.

Coutisson, J.-P. (1945). « Une œuvre radiophonique doit-elle être diffusée à plusieurs reprises ? » Radio 45, 4 novembre, n° 54, pp. 2-3.

Anthony, C. (1945). « La critique à l’écoute : “Dramaturgie des voix” ». La Semaine radiophonique, 11-17 novembre, n° 45, p. 5.

« Radio silhouettes : Paul Castan ». (1947). Radio 47, 30 mars, n° 127, p. 2.

« Au royaume de la musique » (1951). La Semaine radiophonique, 22-28 juillet, n° 29, p. 5.

« Paul Castan vous parle. » (1952). La Semaine radiophonique, 17-23 août, n° 33, p. 3.

Surchamp, Alex. (1953). « Du haut de mon antenne ». La Semaine radiophonique, 4-10 janvier, n° 1, p. 3.

Richard, R. (1953). « Le metteur en ondes, cet inconnu ». Radio, cinéma, télévision, semaine du 1er au 7 mars, n° 163.

« Nous irons au bois grâce à Rip retrouvé par Paul Castan ». (1953). Radio Télévision, 26 avril, n° 444, p. 7.

« Trente ans de théâtre invisible ». (1955). La Semaine Radiophonique, 27 février-5 mars, n° 9, p. 51.

Castan, P. (1956). « Essais et recherches à l’époque héroïque de la radio ». Cahiers d’études de Radio Télévision, n° 6, p. 208.


[1] Mise en ondes et interprétation / Castan Paul

[2]Masson, C, « Paul Castan : Pionnier des ondes françaises », La Semaine radiophonique, du 4 au 10 novembre 1945 », n° 44, p. 4

[3] Mise en ondes et interprétation / Castan Paul

[4] Ibid

[5] « Essais et recherches à l’époque héroïque de la radio » / Castan Paul, Cahiers d’études de Radio Télévision : 1956, n° 6, p. 208.

[6] « Paul Castan : Pionnier des ondes françaises » / Masson, C, La Semaine radiophonique du 4 au 10 novembre 1945 », n° 44, p.4

[7] Arnauld Céline, Dermee Paul, 2017. Œuvres complètes tome VI : textes sur la radio, troisième partie. Éditions Classique Garnier

[8] « Paul Castan : Pionnier des ondes françaises », Masson, C, La Semaine radiophonique du 4 au 10 novembre 1945 », n° 44, p.4

[9] « Le metteur en ondes, cet inconnu », Roger Richard, Radio Cinéma Télévision du 1er au 7 mars 1953, n° 163, pp.6-7.

[10] Ces disques sont en cours d’identification à l’INA.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Documentaliste Ina Theque (14 avril 2025). Les Archives écrites de Paul Castan consultables à l’INA thèque. Carnet de recherche de l'INAthèque. Consulté le 18 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13qxc


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.