Adaptations, résonances et circulation des programmes de variétés dans les collections de l’INA
Ce billet s’inscrit dans le cadre d’une réflexion engagée par les documentalistes de l’INA en lien avec le programme de recherche “En quête de variété(s)”, porté par Marine Beccarelli, Sébastien Denis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Guillaume Soulez (Sorbonne Nouvelle). Article rédigé par Christine Maertens et Marine Ploix-Bernier, documentalistes multimédia à l’INA, en collaboration avec Elsa Marty, Chargée de mission pour la valorisation scientifique des collections. L’ensemble des sources citées dans cet article sont consultables à l’INA thèque.
Le journaliste Étienne Lalou1 qualifie ainsi l‘émission de la mi-journée Télé Paris : « C’est l’émission de variétés idéale : quoi de plus varié que ce défilé de chanteurs, de danseuses, d’écrivains, d’artistes, d’hommes politiques, de médecins, de généraux, d’avocats, de sportifs, de prêtres, d’explorateurs, de jockeys, de mannequins, de directeurs de quelque chose et parfois de pas grand-chose, c’est la comédie humaine… » Les « variétés », que l’on entendra ici comme des ensembles de chansons ou tours de chant, sketches, danses et autres numéros agencés pour former un programme spectaculaire et divertissant sont présentes à la radio, puis à la télévision, depuis les débuts respectifs de ces médias. On peut ainsi mobiliser un très grand nombre de programmes en lien avec les variétés dans les collections de l’INA, identifiables grâce aux typologies utilisées pour décrire les programmes – la diversité des « genres » (Spectacle TV, Spectacle radio, Emission à base de disque, Tranche horaire, Retransmission, Réalisation dans un lieu public…sans oublier les programmes prenant les variétés pour objet : Magazine, Reportage, Documentaire, Entretien) et thématiques (Variétés, mais aussi Humour, Musique, Loisirs, Danse, Cirque, Littérature…) montrant bien le caractère composite de ces formes spectaculaires. D’emblée, la circulation de ces formes, d’un espace (médiatique) à l’autre – cabaret ou music-hall, radio, cinéma, télévision – s’impose au chercheur : circulation des numéros, des chansons, des artistes, des réalisateurs, mais aussi des formats. Dès lors, les archives de la radio et de la télévision constituent des sources essentielles pour tenter de caractériser ces circulations entre deux espaces médiatiques comportant chacun leurs spécificités : quelles formes coexistent sur les deux médias ? Quelles tentatives d’adaptation ont-elles été menées, et par quels acteurs ? Comment un média se fait-il l’écho d’une diffusion sur un autre canal (transmédialité) ?
Synergies médiatiques : des variétés co-diffusées
Rappelons tout d’abord que certains programmes ont bénéficié d’une « co-diffusion », simultanée ou en différé, à la radio et à la télévision. S’il peut s’agir d’une diffusion à l’identique, l’un des médias propose parfois une version allégée, remontée. Les bases de données (radio, télévision nationale et régionale, photographies) de l’INA se sont enrichies au fil des années. L’histoire de leur constitution est complexe, les critères, les modalités d’archivage, les champs documentaires et leurs contenus ont évolué au fil du temps, ce qui peut complexifier les recherches. Parmi les évolutions récentes, signalons qu’il existe depuis janvier 2008 un statut de diffusion simultanée (SI), utile pour repérer ces programmes…. Mais son utilisation dans les requêtes reste à considérer avec prudence, car ce champ n’est pas toujours renseigné, en fonction du niveau d’indexation de l’émission mais aussi de la chaîne ou station où l’émission est diffusée. De plus, il n’y a pas eu de reprise d’antériorité systématique sur l’ensemble des collections ; pour certaines émissions antérieures au dépôt légal, seule la version télédiffusée ou radiodiffusée a été conservée. Enfin, notons qu’une émission diffusée sur une chaîne télévisée captée par l’Institut au titre du dépôt légal, mais également sur une radio hors de ce périmètre de collecte, n’aura pas forcément ce statut de diffusion simultanée. Aussi, identifier les émissions radio-télévisées dans les bases de données de l’INA peut s’avérer une tâche délicate. Mais des requêtes spécifiques dans toutes les bases, doublées de la consultation d’autres sources comme la documentation écrite (notamment les journaux de programmes) et les fonds photo permettent de travailler sur ces objets.
On peut distinguer deux types d’émissions radio-télévisées : des programmes régulièrement diffusés, bien installés dans les grilles de programme, mais aussi des diffusions et/ou retransmissions d’évènements ponctuels qui ont lieu en dehors de la sphère médiatique mais que les chaînes et stations mettent à l’antenne. Parmi les émissions régulières, on peut citer des magazines, des rendez-vous, des cases antenne : ce type d’émissions fréquent dans les années 1950 tend cependant à disparaitre du paysage médiatique au fil des ans. Le Cabaret de la plume d’autruche, créé par Agnès Capri, est ainsi diffusé sur la 1ère chaîne de télévision puis à la radio trois jours plus tard sur Paris IV Grenelle, en 1948-1949. C’est l’une des premières émissions de variétés. Dans cette émission proposée par le club d’essai de la RTF2 et présentée par Pierre Tchernia qui y fait ses débuts, on transpose un type de spectacle important pour l’époque : le cabaret parisien (chansons, poèmes, lectures). Agnès Capri parle de ce programme lors d’une interview donnée dans l’émission Rive droite rive gauche3 diffusée le 22 novembre 1948. Elle évoque les difficultés de l’exercice : « il faut que ce soit trois choses à la fois : à la radio, un spectacle de music-hall, et en même temps, un film ». Autre émission radio-télévisée : La joie de vivre4 de Henri Spade et Robert Chazal (1952-1956). L’émission est animée par Jacqueline Joubert, et Henri Spade en direct et en public depuis l’Alhambra puis la Gaité lyrique. D’abord télédiffusée, généralement le lundi soir en alternance avec 36 chandelles, elle est ensuite radiodiffusée en différé sur la chaîne parisienne dans une version écourtée. Pour les premières émissions, seule la version radio de l’émission, ainsi que des reportages photo (à partir de 1952), ont été conservés ; la première émission télévisée conservée date de 1954.

Henri Spade et Jacqueline Joubert lors du tournage de La joie de vivre du 25/10/1952, ©INA, Daniel Fallot, 1952
Avec Palmarès 795 de Guy Lux, la télévision fait une incursion à la radio. L’émission coproduite par Antenne 2 et France Inter, est diffusée entre le 15 septembre et le 28 novembre 1979 sur Antenne 2. Si elle n’est pas diffusée en tant que telle sur France Inter, toutes les chansons proposées dans l’émission le sont régulièrement chaque semaine, pour permettre aux téléspectateurs de participer à un jeu en votant pour leur chanson favorite, par carte postale. On en retrouve la trace par exemple avec un communiqué6 diffusé sur les ondes pour le palmarès du 31 octobre 1979.

Guy Lux devant le panneau des deux coproducteurs de l’émission Palmarès 79 lors du tournage de l’émission du 26 septembre 1979, ©INA, Claude Doucé, 1979
Enfin, on peut citer Des clips dans mon quatre heures7 diffusée sur TF1 durant l’été 1987 : cette émission quotidienne est diffusée simultanément sur Electric FM. Alexandre Debanne y recevait chaque jour un invité différent qui parlait de sa carrière, de son actualité et commentait les cinq vidéoclips au programme.
Deuxième type d’émissions radio-télévisées : la retransmission et/ou la diffusion d’évènements occasionnels, existant en dehors des médias. Ici, la diffusion peut être isolée ou discontinue : certaines années, radio et télévision diffusent un évènement quand parfois seul un média sur deux le mettra à l’antenne. Citons tout d’abord le Concours eurovision de la chanson8, diffusé pour la première fois à la télévision en 1957, mais diffusé simultanément à la télévision (1ère chaîne) et à la radio (France Inter) en 1967 : c’est Pierre Tchernia qui commente l’évènement. Autre exemple : le concert des Enfoirés, retransmis en direct et en simultané à la télévision sur TF1 et à la radio sur RTL entre 2006 et 2017. France Bleu le diffuse à son tour en intégralité en 2020. Cet évènement, devenu au fil des ans une des meilleures audiences télévisées, est à l’origine une tournée organisée dans des salles de spectacles, sans relai médiatique. De nombreux artistes et personnalités se mobilisent pour récolter des fonds pour Les restos du cœur. En novembre 1989, quatre ans après la création de l’association de Coluche, le concert est enregistré au Zénith de Paris pour être retransmis à la télévision. Il réunit sur scène Véronique Sanson, Jean-Jacques Goldman, Michel Sardou, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday. L’émission, présentée par Michel Berger, est enregistrée sous le titre Les restos du cœur9: elle est diffusée le 5 janvier 1990 sur Antenne 210.
Adaptations : de la radio vers la télévision
Dans les années 1950, l’essor de la télévision transforme le paysage médiatique, entraînant une multiplication des adaptations d’émissions de variétés radiophoniques vers le petit écran. A l’école des vedettes est cas d’étude intéressant, se distinguant par sa coexistence à la radio et à la télévision pendant plusieurs années. D’un côté, un radio-crochet ; de l’autre un spectacle télévisé. Bien que distinctes, ces émissions partagent leur titre, leur concept ainsi que leur productrice et animatrice, Aimée Mortimer.
Aimée Mortimer commence sa carrière en tant que chanteuse lyrique de l’opéra-comique dans les années 1920-1930 et se reconvertit dans la production et l’animation de programmes radio à la fin des années 1940. Dans ses premières productions radio on peut notamment retenir l’émission Le Miroir à deux faces11, où de jeunes inconnus devaient déjà montrer deux aspects de leurs talents et s’affronter dans un concours. Elle produit également l’émission de variétés Paris reçoit12diffusée en 1953. Elle développe le concept du Miroir à deux faces en créant en 1955 À l’école des vedettes13 qu’elle co-présente avec le comédien Pierre Fromont. L’émission radiophonique est diffusée une fois par semaine du 17 octobre 1955 au 20 août 1962 sur la Chaîne parisienne et enregistrée en public dans une salle de spectacle, au Théâtre de Paris. Le concept de l’émission consiste à inviter six jeunes artistes, parrainés par des vedettes confirmées, venus montrer leur talent dans trois catégories : chant lyrique, chanson de variétés et comédie.
Dans La Semaine radiophonique n°4214sur les débuts de l’émission de radio, Aimée Mortimer dit : “Je sais, connaissant bien par expérience le beau et terrible métier d’artiste, sa difficulté, et j’essaie toujours, autant que faire se peut, d’aider les jeunes de talent à donner leur mesure. C’est justement pour les jeunes artistes lyriques, dramatiques ou de variétés que je fais l’Ecole des vedettes. En effet, cette émission me permettra de les mettre en contact avec les éléments indispensables à la réussite de leur carrière : le public, et les grandes vedettes qui les ont précédés dans la voie où ils s’engagent actuellement ”. Aimée Mortimer prend la posture d’une marraine, d’une ancienne chanteuse qui connaît les difficultés des carrières artistiques. Ainsi, au-delà de faire connaître des jeunes talents au public, il semblerait que l’émission se construise également dans une perspective de transmission d’expérience et de création d’un réseau professionnel.
La version radiophonique d’À l’école des vedettes met en en place toutes les bases des radio et télécrochets tels qu’on les connait aujourd’hui. Dans l’émission du 7 novembre 195515, quatrième émission diffusée mais première émission de la collection conservée par l’INA, on peut entendre un pré-générique qui présente le concept de l’émission et invite les auditeurs à noter chaque candidat entre 0 et 10 et à envoyer ces notes par courrier à la production avant le lendemain soir. Les auditeurs sont par ailleurs incités à être fidélisés : les plus assidus tout au long de la saison pourront gagner des cadeaux lors de la finale comme des télévisions, appareils de radio ou tourne-disques. En introduction de l’émission Aimée Mortimer et Pierre Fromont se félicitent par ailleurs du nombre de votants, « plus de 2000 cartes par semaine » et rappellent avec humour l’encadrement du vote par un « huissier charmant qui fait collection de cartes postales. »
- Enregistrement de la première émission radiophonique d’À l’école des vedettes, animée par Aimée Mortimer, ©INA, Louis Joyeux, 1955
- Enregistrement de la première émission radiophonique d’À l’école des vedettes, animée par Aimée Mortimer, ©INA, Louis Joyeux, 1955
Un an plus tard, À l’école des vedettes16 est adaptée à la télévision et sera diffusée du 29 novembre 1956 au 8 juillet 1963, une fois par mois sur la 1ère chaîne de la RTF. Toujours produite et présentée par Aimée Mortimer, accompagnée de Pierre Fromont ou d’autres comédiens, il ne s’agit pas de diffuser à la télévision ce qui est proposé à la radio mais bien de proposer un spectacle télévisé à part entière, cette fois tournée dans les studios des Buttes-Chaumont, sans public. L’émission est majoritairement réalisée par Marcel Cravenne les premières années, puis par d’autres réalisateurs qui apporteront chacun leur patte, notamment Marcel Bluwal et Jean-Christophe Averty. Aux trois catégories originelles, comédie, chant lyrique et chanson de variétés, s’adjoint ici la danse, art purement visuel qui ajoute encore davantage de légitimité à cette adaptation. L’aspect concours est abandonné mais persiste à la radio, ce qui donne une identité bien distincte aux deux émissions. Etrangement, l’émission radio ne semble pas faire particulièrement la promotion de son adaptation télévisée dans ses débuts. Elles sont cependant en lien ; dans le Télé Sept Jours n° 5517, qui consacre un article aux coulisses de l’émission télévisé, Aimée Mortimer dit : « La radio est un premier test. Parmi ceux qui “passent” bien, je choisis ceux qui ont un physique de télévision.» L’émission radio devient ainsi une forme de casting pour l’émission télévisée.
La première émission télévisée d’À l’école des vedettes18 débute sans avant-propos, sur une séquence visuelle incongrue, où l’on voit le ténor Pierre Masse incarner un boucher, couper de la viande et servir des clients sur un extrait de La bohème de Puccini. Le lien entre les deux émissions se fait ici au regard de la programmation de ce premier numéro : les jeunes artistes qui ont gagné le radio-crochet de la saison dernière sont mis à l’honneur tout au long de l’émission. Il faut attendre cependant le troisième numéro de l’émission télévisée, diffusé le 13 février 195719 pour qu’une réelle introduction soit proposée. Aimée Mortimer et Pierre Fromont s’adressent directement aux téléspectateurs et rappellent le concept de l’émission en soulignant ce nouveau dispositif : « A l’image vous pourriez croire que vous vous trouvez dans n’importe quel théâtre face à un public. Et bien non, il n’y a pas d’autres publics que vous, chez vous. » Aimée Mortimer affirme par ailleurs que la télévision est « un compromis entre le théâtre et le cinéma », et propose une entrée en matière qui emprunte à ces deux formes : ils frappent trois coups, le rideau s’ouvre et dévoilent les vedettes et jeunes talents alignés, dont les noms sont annoncés les uns à la suite des autres, mimant une forme de générique.
La séquence télévisée d’À l’école des vedettes qui reste certainement le plus connue à ce jour est extraite de l’émission du 18 avril 196020. Line Renaud y est la marraine du jeune Johnny Hallyday, tout juste 17 ans et qui apparaît pour la première fois à la télévision. Au-delà de l’anecdote, cet extrait montre bien le dispositif de l’émission : Aimée Mortimer reçoit une vedette qui présente un jeune artiste, avec une brève séquence d’interview entre les numéros. Après avoir chanté Laisse les filles, Johnny rejoint donc Line Renaud et Aimée Mortimer pour une courte interview où l’artiste mis en lumière semble davantage la chanteuse confirmée qui se plait à taquiner un Johnny Hallyday peu bavard. Une nouvelle fois, malgré l’absence de concours dans cette adaptation télévisée, le public est pris à partie quand Line Renaud rappelle : « Il faut le demander aux téléspectateurs : à la fin de tout c’est le public qui est seul juge. Moi je vous ai présenté mon filleul, à vous de savoir s’il a une carrière devant lui ou s’il n’en a pas. » Cet extrait sera par ailleurs rediffusé dans une émission ultérieure d’À l’école des vedettes, datée du 12 février 196221 alors qu’Aimée Mortimer reçoit Johnny cette fois en tant que chanteur célèbre et parrain d’un jeune talent.

Johnny Hallyday lors de sa première apparition à la télévision sur le plateau de l’émission A l’école des vedettes du 18/04/1960, ©INA, Gérard Landau, 1960
D’autres collections issues des fonds de l’INA nous permettent d’en savoir plus sur l’envers du décor d’À l’école des vedettes comme dans le magazine Il faut avoir vu22, présenté par Jean Vertex qui propose de découvrir chaque semaine les coulisses des programmes de télévision au travers de reportages et d’interviews. Dans l’émission du 24 octobre 196023, il propose une interview d’Aimée Mortimer qui présente la nouvelle saison d’À l’école des vedettes en évoquant simultanément les versions télévisée et radiophonique. Elle affirme que parmi les 720 jeunes talents rencontrés depuis les débuts de l’émission radio, les trois quarts ont trouvé du travail puis cite ceux qui sont devenus de réelles « vedettes » dans les différentes catégories, rappelant l’importance à ses yeux de la professionnalisation des artistes qui débutent dans son émission.
Les archives écrites de l’INA constituent également une source précieuse pour l’étude des émissions, notamment à travers les journaux de programmes. Ceux-ci fournissent, en plus des informations sur la diffusion, des données sur le contexte de production et sur la réception des émissions. On trouve justement de nombreux articles de presse sur Aimée Mortimer et sur À l’école des vedettes dans les journaux spécialisés. La personnalité médiatique d’Aimée Mortimer y est souvent mise en avant : elle fait la couverture de La Semaine radiophonique n° 3524qui lui consacre un portrait et dans lequel est mentionné l’arrêt de la version radio de l’émission : “Si au regret de bon nombre d’auditeurs, À l’école des vedettes, a disparu des programmes de la radio après cinq ans d’une heureuse carrière, la célèbre émission d’Aimée Mortimer, dont la formule demeure excellente, restera, la saison prochaine encore, une des grandes productions de variétés de la télévision. (…) On peut faire confiance à Aimée Mortimer. Il n’est pas dans ses habitudes de décevoir.” Un autre article lui est consacré dans le Télérama n°71425, à l’occasion de la fin d’À l’école des vedettes à la télévision et du début du Temps de la chance26, l’émission qu’elle produira par la suite : “Bien sûr, il se trouve des esprits chagrins pour se plaindre que l’on a trop entendu et trop vu Aimée Mortimer. On ne peut plaire à tout le monde… Mais Aimée Mortimer qui a créé elle-même le mythe d’Aimée Mortimer, reste (…) immuable.” Le Temps de la chance reprend le principe de mettre en lumière un jeune talent, mais cette fois-ci un seul par émission et ne durera qu’une saison.
On trouve par ailleurs dans la documentation écrite de nombreuses boites d’archives contenant des documents de travail sur l’émission au sein du Fonds comité d’histoire de la télévision27 grâce à une donation de la scripte Flavienne Loubery dans laquelle figurent des conducteurs, fiches techniques ou encore des scénarios. Le Fonds SFP28 comprend également de nombreux documents de travail sur les décors de l’émission télévisée À l’école des vedettes, en particulier des plans de décors pour l’émission télévisée en studio.
- Fonds comité d’histoire de la télévision : conducteur de l’émission du 20 novembre 1961
- Fonds comité d’histoire de la télévision : script d’une séquence de l’émission du 11 mars 1963
Enfin, les fonds photographiques de l’INA sont au même titre une source précieuse pour travailler sur les versions radiophonique et télévisée d’A l’école des vedettes. Ils contiennent de nombreux reportages qui offrent une trace visuelle des dispositifs et contribuent à la documentation des coulisses de la fabrication des émissions.
- Maurice Béjart danse avec Arialle Coignet un pas de deux du ballet “L’inconnu” sur le plateau d’À l’école des vedettes, ©INA, Jean-Claude Pierdet, 1957
- Georges Brassens avec Monique Albin, une jeune chanteuse et Aimée Mortimer sur le plateau d’À l’école des vedettes, ©INA, Philippe Bataillon, 1959
Le petit conservatoire de Mireille constitue un autre exemple d’adaptation du concept d’une émission de radio vers la télévision, dont les deux versions ont coexisté pendant quatorze ans. Le Petit Conservatoire de la chanson29 est une émission radiophonique consacrée à la formation et au perfectionnement de jeunes chanteurs de variétés. L’émission, proposée par le Centre d’Etudes de Radio-Télévision et animée par Mireille, est diffusée de 1955 à 1974 sous le double titre Cherchons ensemble ou Le Petit Conservatoire de la chanson. Réalisée par Georges Godebert, elle est enregistrée au 37, rue de l’Université, dans l’un des studios réservés au Club d’essai de Jean Tardieu.
La plus ancienne trace de cette émission conservée à l’INA est datée du 11 mai 1955, mais il s’agit d’un enregistrement des auditions des candidats – c’est-à-dire d’une archive institutionnelle issue des Fonds du Club d’essai. De ces premières années d’existence, l’institut conserve un fonds incomplet, mais représentatif qui permet de se faire une idée précise de l’émission30 : aux quelques enregistrements d’émissions (le plus ancien est daté du 23 octobre 1955) s’ajoutent des sources complémentaires, notamment dans les fonds de la photothèque. Ainsi, le reportage photographique réalisé par Louis Joyeux daté du 18 juin 1957 nous permet de nous faire une idée du dispositif de la salle et du studio, mais aussi des élèves-interprètes participant à l’émission.
- Jeunes artistes participant à l’émission radio Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Louis Joyeux, 1957
- Jeunes artistes participant à l’émission radio Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Louis Joyeux, 1957
- Jeunes artistes participant à l’émission radio Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Louis Joyeux, 1957
On peut observer une première forme de circulation transmédiatique de cette émission avec le magazine En direct de31. Ce magazine diffusé sur la 1ère chaîne entre 1956 et 1974 est composé de reportages incarnés par des journalistes à la découverte de lieux insolites, difficiles d’accès voire inaccessibles au public (mines de potasse d’Alsace du Puits d’Amélie, en immersion avec la brigade fluviale de Paris, au sommet de l’Aiguille du Midi…) : aussi, chaque émission peut donner lieu à un tour de force technique pour la transmission des images, présentant de fait une alternance entre direct et reportages pré-enregistrés. C’est le cas avec En direct du petit conservatoire de la chanson diffusé le 1er novembre 195732. Cette source, qui comporte une interview du producteur Georges Godebert, nous renseigne sur la fabrique du Petit Conservatoire de la chanson, notamment sur les conditions d’enregistrement, la réalisation et le montage des émissions ainsi que leur périodicité. En 1960, une véritable adaptation du Petit Conservatoire de la chanson est lancée à la télévision : elle sera diffusée jusqu’en 1974 sur la 1ère chaîne de la RTF puis de l’ORTF33. Sous-titrée En attendant leur carrosse, elle est produite par Jacqueline Joubert et réalisée par François Gir puis par Abder Isker. La recherche de cette émission dans les fonds télévision nationale de l’INA donne une première occurrence en date du 15 juin 196034. Mais, comme nous l’apprennent les rapports de chef de chaîne35, cette émission a bien été enregistrée mais non diffusée à cette date ; en outre, il ne s’agit pas de la première de l’émission, mais du quatrième format pour la télévision – on relève trois diffusions antérieures, les 11 mai, 30 mars et 17 février 196036.
- Rapport du chef de chaîne du 17.02.1960
- Télé 60 n°799, du 7 au 13 février 1960
Au-delà de l’intérêt du référencement des diffusions d’une émission, l’identification des dates de diffusion nous guide pour trouver d’autres documents sources, qui peuvent nous éclairer sur le processus d’adaptation d’un média vers l’autre : document diffuseurs (tels que le bulletin de presse émis par la RTF, qui présente l’émission « en direct » depuis la cave de « Chez Régine »), mais aussi journaux de programme assurant la promotion du premier essai de cette adaptation pour la télévision via des encarts et articles en pleine page, ou encore reportages photographiques. Ainsi, le reportage réalisé par Dominique Gonot en février 1960 est probablement la seule source iconographique disponible pour documenter la première adaptation télévisée du Petit Conservatoire.
- Enregistrement de la première émission télévisée Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Dominique Gonot, 1960
- Enregistrement de la première émission télévisée Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Dominique Gonot, 1960
- Enregistrement de la première émission télévisée Le petit conservatoire de la chanson animée par Mireille, ©INA, Dominique Gonot, 1960
Cependant, l’enregistrement du 15 juin prévu pour la télévision reste une archive précieuse car il s’agit de la première occurrence nous permettant de comparer réalisation télévisée et réalisation radiophonique, programmée quelques jours plus tard sur France III Nationale37. Les deux programmes, réalisés lors de la même séance au conservatoire ont une durée similaire (34’ pour la télévision, 27’30 pour la radio), et mettent en lumière presque le même nombre d’interprètes… Mais l’étude comparée de ces deux émissions nous révèle que les prestations choisies pour chaque média sont tout à fait différentes : seules deux chansons – « Romantica », interprétée par Luigi Lani, et « La jeune fille de Marc Chagall » par Gil Baladou – ont été retenues pour la radio comme pour la télévision, avec des enregistrements très différents tirant avantage de leurs spécificités de mise en scène (transitions musicales en radio, jeu sur les valeurs de plans et fondus pour la télévision). La chanson de Laurence Germain (pseudonyme choisi par l’interprète) « Mon amie la rose » est retenue uniquement pour l’émission radio, mais l’interprète reviendra au Petit Conservatoire de la chanson le 3 avril 196238 sous le nom de Cécile Caulier. Sa performance, cette fois-ci diffusée par la télévision, retient l’attention d’une autre élève de Mireille : Françoise Hardy, qui interprète à son tour cette chanson dans son album « Mon amie la rose » de 1964. La réalisation pour la télévision choisit quant à elle une prestation de Sophie Darel, chanteuse formée au conservatoire, apparue pour la première fois à la télévision française dans… L’École des vedettes39 ! L’interprète du « Bouquet blanc » embrassera ensuite une carrière de présentatrice de télévision, notamment aux côtés de Guy Lux (Les étoiles de la chanson40, Cadet Rousselle41). Au-delà de la circulation d’un programme comportant des variétés, cet exemple illustre aussi les différents mouvements transmédiatiques des chansons, des artistes-interprètes ainsi que des professionnels des médias. C’est cette circulation des professionnels de l’audiovisuel que l’on voit à l’œuvre avec La Grande Farandole42, émission produite par Maritie et Gilbert Carpentier. Ce spectacle télévisé constitue une adaptation pour la télévision de Cavalcade, diffusée depuis les années 1950 sur Radio Luxembourg et présentée par Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. La formule est ici adaptée pour la télévision avec la même équipe de producteurs et de présentateurs. Si l’INA ne conserve pas les archives des radios périphériques, le programme télévisé est quant à lui consultable à l’INA thèque, tout comme la documentation écrite accompagnant l’émission (notamment les bulletins de presse), que l’on peut mobiliser avec profit pour travailler sur la promotion de cette adaptation.
- La semaine Radio Télé n°48, du 26 novembre au 2 décembre 1961
- Bulletin de presse du 29 novembre 1961
Enfin, d’autres programmes moins connus ont navigué entre radio et télévision, comme le montre bien le petit corpus mobilisable autour de l’émission radiophonique Paris sur scène43produite par Jean Chouquet, Maurice Dumay et Gisèle Boyer. Ce « spectacle radiophonique » présenté par Georges de Caunes, propose des interprétations de chansons, des sketches et des interviews d’artistes en lien avec l’actualité culturelle. L’émission fait très vite l’objet d’une adaptation pour la télévision, sous le titre La scène à Paris44, avec la même équipe. La première édition du 29 mars 196545 s’ouvre sur un incipit qui met en scène l’adaptation d’un média vers l’autre : depuis la maison de la radio, Pierre Tchernia rappelle le principe de l’émission radiophonique et se dirige vers la scène en naviguant parmi les câbles et caméras, avant de lancer le générique de début par un compte à rebours, comme on le fait pour la radio. Mais cette adaptation télévisée d’un programme radiophonique a fait à son tour l’objet d’une retransmission… sur France Inter46 ! Il s’agit en effet d’une émission radio-télévisée, comme nous l’apprennent les bulletins de presse.
Résonances médiatiques
Dans une perspective d’étude des circulations médiatiques, qu’il s’agisse du genre des variétés ou des chansons elles-mêmes, nous proposons ici plusieurs cas d’émissions télévisées qui mettent en lumière des programmes de variétés radiophoniques et permettent d’évoquer le genre des variétés à la radio. Un premier exemple, qui questionne la réception du public vis-à-vis des émissions musicales à la radio et à la télévision, est extrait de l’émission Au-delà de l’écran du 23 septembre 196247. Au delà de l’écran48est une collection diffusée entre 1960 et 1968 sur la 1ère chaîne. Produit par Denise Glaser, ce magazine propose aux téléspectateurs de découvrir les coulisses de la télévision en diffusant des reportages sur les métiers techniques, sur certaines émissions ou encore des interviews de personnalités du monde de la télévision. L’extrait en question propose un micro-trottoir, un des formats habituels de l’émission, dans lequel André Leclerc interroge des auditeurs et téléspectateurs à propos de leurs préférences entre télévision et radio en ce qui concerne les programmes musicaux. Bien que les réponses soient éclectiques, on note une nette préférence de la télévision vis-à-vis de la radio, un media déjà bien installé dans les habitudes. On remarque par ailleurs un goût marqué pour les variétés, les téléspectateurs souhaitant en voir davantage à la télévision. Une femme interrogée affirme ainsi que les variétés « tiennent moins devant l’écran. Vous pouvez vous déplacer et la ménagère, qui ne peut pas rester fixe devant son écran, est avantagée par les variétés », ce qui illustre l’importance croissante de la télévision dans les foyers de l’époque et la demande accrue des téléspectateurs pour des émissions de divertissements permettant de suspendre son attention.
Certains programmes télévisés font quant à eux explicitement la promotion d’émissions radiophoniques : c’est par exemple le cas de la collection France Inter Magazine49, diffusée sur la 1ère chaîne de l’ORTF en 1971. Chaque émission est constituée d’un reportage d’environ 12 minutes destiné à faire découvrir les coulisses de France Inter. L’émission du 1er mars 197150 propose un reportage sur le Grand Prix Charles Trenet51, un radio-crochet présenté par Anne-Marie Grosjean et Claude Trenet, diffusé chaque semaine de février à juillet 1971. Le reportage propose une mise en scène ludique et immersive : une porte s’ouvre et on entre dans un studio d’enregistrement où des candidats se succèdent pour enregistrer leurs titres, parfois devant les membres du jury, ce qui nous permet de voir le dispositif de l’émission. En alternance, les modalités du concours sont proposées sous forme de collages sur des objets propres au son et à la radio comme une console de mixage ou un piano. Au-delà de la mise en scène des coulisses du prix, ce reportage se veut donc explicitement un appel à candidatures. Au sein d’une collection similaire, Spécial radio52, diffusée entre 1972 et 1973 sur la 1ère chaîne de l’ORTF, on trouve également des focus sur des émissions de variétés. L’émission du 12 février 197353 est consacrée au Pop club54, une émission radiophonique présentée par José Artur, diffusée du lundi au jeudi entre 1965 et 2005 sur France Inter. Enregistrée majoritairement depuis un bar de la maison de la radio, ce magazine consacré à l’actualité culturelle alterne entre entretiens avec des invités et diffusion de disques, sélectionnés par le programmateur Pierre Lattès. Le reportage, malgré sa brièveté, permet de saisir l’ambiance et le projet de l’émission qui dure alors depuis 8 ans : José Artur évoque la nécessité pour l’ORTF au moment de la création du Pop club d’animer les studios le soir et de créer un lieu parisien. Pierre Lattès quant à lui revendique de diffuser des disques qu’on ne trouve dans aucune autre émission : « Ce n’est pas une émission de publicité pour les disques, c’est une émission d’information où l’on doit entendre tout ce qui se passe dans le domaine du rock, de la pop musique, du jazz, du blues etc. » avant que José Artur ne surenchérisse : « Et pas de Mireille Mathieu. » Si ce discours laisse percevoir un élitisme revendiqué avec humour et qui a pu être reproché à l’émission, on note surtout un désir pour le Pop Club de se positionner comme une émission de programmation musicale recherchée.

Tournage du reportage de Spécial radio consacré au Pop club de José Artur le 7 février 1973, ©INA, Dominique Gonot, 1973
En contraste avec l’émission précédente, le documentaire L’or en tubes55 diffusé le 4 août 1974 sur la 2ème chaîne, extrait de la collection Miroirs du temps présent56 propose une enquête sur la chanson de variétés en tant que produit de consommation à destination de la jeunesse et sur le processus de fabrication des vedettes. On y entre notamment dans le studio de l’émission Super-club RTL57, présenté par Sam Bernett, qui y interviewe une des stars du moment, Patrick Juvet, et qui expose son point de vue sur son métier et sur l’industrie musicale actuelle : « Je dois, par différentes petites choses, faire accepter du jeune public un image de marque qui a été prévue (…) faire accepter le disque du public et arriver à le faire vendre. » Ainsi, on a affaire ici à une émission qui s’inscrit dans un processus de consommation de la musique, qui participe à la fabrique marketing des vedettes, tout en ayant une conscience aiguë de ce qu’elle est. Sam Bernett réaffirme néanmoins la place et le pouvoir du public vis-à-vis de ce système : « Il n’y a pas de mode, il y a une demande du public et le public est suffisamment intelligent pour choisir. »
Parcours dans les archives autour du Gala de l’Union
Enfin, la circulation des variétés se traduit très concrètement, lors des recherches, par la mobilisation de différentes typologies d’archives consultables à l’INA thèque : enregistrements de télévision et radio, mais aussi archives écrites, journaux de programmes, photographies, etc. Le corpus autour du Gala de l’Union des artistes montre bien cette galaxie d’archives fonctionnant en réseau. Le Gala de l’Union des artistes, appelé le plus souvent gala de l’Union, est un spectacle de cirque créé en 1923 – et donc indépendamment de toute captation médiatique – présenté une fois par an par des vedettes de la scène, le plus souvent au Cirque d’Hiver. Il est organisé par l’Union des artistes, association sans but lucratif, qui œuvre pour le rapprochement entre toutes les catégories d’artistes et porte une dimension caritative et d’entraide : les bénéfices de la soirée, composée de numéros interprétés bénévolement par les artistes participants, vont aux œuvres sociales de l’Union.
Le gala est filmé par la télévision pour la première fois en 195958, dans une réalisation de Gilles Margaritis (qui réalise aussi La Piste aux étoiles) ; plusieurs éditions seront présentées par Pierre Tchernia. Il est filmé en couleur à partir de 1969 ; à partir de cette même date, c’est désormais l’Union des artistes qui vend le film monté à l’ORTF. La diffusion du programme connait plusieurs interruptions, d’abord entre 1982 (le gala de 1981 a été diffusé en janvier 1982) et 2009. Après l’organisation de galas déficitaires, l’association Union des Artistes est mise en sommeil durant plusieurs années ; le gala revient en 2010 pour disparaitre à nouveau en 2016.
La première trace du gala dans les bases de l’INA remonte à 194859 avec un long reportage de 32 minutes dans les coulisses du spectacle, comportant de nombreuses interviews mais aussi l’enregistrement de certains numéros. C’est Lise Elina qui est au micro. Au fil des ans, la radio puis la télévision consacrent de nombreux programmes au gala et à ses coulisses : reportages de journaux parlés et télévisés, magazines, interviews, documentaires… La production du gala est aussi prise pour objet dans les émissions consacrées aux programmes de télévision comme dans Au-delà de l’écran60 qui évoque les coulisses, les exploits des artistes mais aussi leurs petits accidents… Dans l’émission Télé Paris61 réalisée par Georges Croses, deux invités évoquent ce spectacle. Le documentaire Il était une fois le gala de l’Union62, présenté par Evelyne Leclercq accompagnée de Jean-Claude Brialy, propose de revoir de nombreux numéros. Dans la même lignée, un numéro de Rembob’ina63 a été consacré à ce gala le 5 juillet 2020, avec Jane Birkin présente en plateau qui y raconte son passage.
Au-delà de ce corpus audiovisuel, des reportages photos sont disponibles à partir de 1964. Des articles de presses et des archives papier, des bulletins de presse et des rapports de chefs de chaîne complètent les sources radio et télé.
- Fonds Jacques Chancel, Gala de l’Union : Programme du spectacle de 1961
- Répétitions du Gala de l’Union des artistes du 06/03/1963 : Louis de Funès et une otarie, ©INA, Bernard Pascucci, 1963
- Radio télévision cinéma n°480, du 29 mars 1959 : programme complet des numéros proposés lors du gala de 1959
Cet assemblage de numéros, renouant avec le cirque – soit l’une des formes annonciatrices des programmes spectaculaires programmés à la radio et à la télévision – constitue ainsi un parfait exemple de la mobilité des variétés : entre spectacle in situ, émission divertissante et évènement médiatique, mais aussi objet d’intérêt pour le média qui le capte…
Conclusion
Les variétés coexistent et circulent, d’un média à l’autre, dans plusieurs formats adaptés à leur diffusion, elle-même fonction des industries culturelles qui les fabriquent. Ce réseau de connections entre industries et médias est incarné par les diverses typologies de documents conservées par l’INA. Mais au-delà de leur fonction de source primaire, certaines archives proposent une analyse de cette circulation des chansons de variétés au cœur de différents médias. C’est le cas par exemple de ce débat, diffusé à la radio, qui aborde la question de la conception d’émissions de variété pour la radio et la télévision : « Les Émissions de variétés64 ». Cette émission proposée par le Club d’Essai du Centre d’études radiophoniques est consacrée à l’analyse des particularités des émissions de variétés en présence de producteurs. Les questions abordées au cours de l’émission concernent la façon dont les producteurs conçoivent leurs émissions, leur style et leur contenu, leur ton… On y évoque les choix de programmation et de réalisation (en présence ou non d’un public ?), et finalement l’élaboration de modèles et de contremodèles, pensés pour répondre à une double contrainte : satisfaire les attentes supposées du public, et servir les productions artistiques sous-tendues par l’industrie du disque. C’est sans doute ainsi qu’il faut comprendre la première question adressée aux producteurs : les émissions de variétés sont-elles faites principalement pour être entendues ou écoutées ?
Notes
1 Étienne Lalou, Regards neufs sur la télévision, Collection Peuples et cultures, 1957, 186p.
2 « Cette [..] volonté de penser une radio construite, instructive et artistique est à l’origine d’une expérience originale de la radio française, le Studio d’essai. Créé en 1942 par Pierre Schaeffer, il est la voix de la Nation française pendant la Libération, puis se développe surtout après 1945. En 1946, sous l’impulsion de Wladimir Porché qui est alors directeur de la radiodiffusion nationale, le Club d’essai renaît sous une autre forme, avec un nouveau directeur, le poète Jean Tardieu, et de moyens augmentés. Il ne s’agit plus seulement d’un centre de recherche et de formation des professionnels de la radio ; une antenne est mise à sa disposition et le Club peut enfin donner vie à ses recherches d’une “esthétique radiophonique raisonnée”, comme le voulait Jean Tardieu. […] La musique concrète, l’adaptation de grands textes littéraires, les entretiens avec des auteurs réputés sont les fleurons de sa programmation, mais le Club s’intéresse également aux émissions de variétés, en particulier avec Le Cabaret de la plume d’autruche d’Agnès Capri et André Frédérique. » In : Cécile Méadel, « Les Chambres d’écho. Les intellectuels et la radio », WINOCK Michel. Dictionnaire des Intellectuels, Seuil, 1996.
3 Rive droite rive gauche : quatre reportages (Jean Paul Sartre, Agnès Capri), Programme National, 22/11/1948, journaliste : Georges Jouin, PHD85002628. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD85002628/quatre-reportages-jean-paul-sartre-agnes-capri?rang=1
4 La Joie de vivre. Collection d’émission radio et télédiffusée du 11 octobre 1952 au 3 septembre 1956, 1ère chaîne et chaîne parisienne, réalisation dans un lieu public, produit par Henri Spade et Robert Chazal. Emission de variétés présentée par Henri Spade et Jacqueline Joubert depuis une salle de spectacle, CPF97104624. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF97104624/la-joie-de-vivre?rang=7
5 Palmarès 79 : le palmarès 79, émission du 31 octobre 1979, Antenne 2, 31/10/1979, réalisateur Georges Barrier, producteur présentateur Guy Lux, CPB79052305. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPB79052305/le-palmares-79-emission-du-31-octobre-1979?rang=7
6 Communiqués et publicités : émission le palmarès des chansons, France Inter, du 26/10/1979, présenté par Agnès Grives, PHY12014339. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHY12014339/emission-le-palmares-des-chansons?rang=1
7 Des clips dans mon quatre heures. Collection d’émissions télévisées du 03/08/1987 au 04/09/1987, TF1, vidéo clip interview entretien, produite par Philippe Chopin et Hervé Masini réalisé par Gérard Reynaud. Emission quotidienne présentée par Alexandre Debanne qui reçoit un invité chaque jour dans les studios de la radio Electric FM, CPA87007776. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPA87007776/des-clips-dans-mon-quatre-heures?rang=2
8 Grand prix Eurovision de la chanson : 12ème concours Eurovision de la chanson 1967, 1ère chaîne, du 08/04/197, réalisateur Herbert Fuchs, présentateur : Pierre Tchernia, Erica Vaal, CPF86622525. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86622525/12eme-concours-eurovision-de-la-chanson-1967?rang=1
9 Les restos du cœur, Antenne 2, du 05/01/1990, réalisé par Jean Paul Jaude, CPB90001161. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPB90001161/les-restos-du-coeur?rang=1
10 L’émission sera par la suite diffusée sur TF1, sous le titre La soirée des enfoirés à partir de 1992, puis Les enfoirés à partir de 1995.
11 Collection d’émission radio diffusée en 1948 sur la RDF. Cette émission produite et présentée par Aimée Mortimer et André Chanu propose un concours où de jeunes inconnus viennent montrer leurs talents dans différentes catégories : comédie, chant, danse. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PH805018555/le-miroir-a-deux-faces
12 Collection d’émissions radio diffusée en 1953 sur la Chaîne parisienne. Cette émission de variétés produite par Aimé Mortimer propose une succession de chansons et d’extraits de spectacles ainsi que des interviews d’artistes. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHZ01003380/paris-recoit
13 Collection d’émissions radio diffusée du 17 octobre 1955 au 20 août 1962 sur la Chaîne parisienne. Produite par Aimée Mortimer, réalisée par Jean-Michel Pontramier, présentée par Aimée Mortimer et Pierre Fromont, ce radio-crochet propose à six jeunes artistes d’être parrainées par des vedettes confirmées et de montrer leurs talents dans trois catégories : chant lyrique, chanson de variétés et comédie. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHZ01000104/a-l-ecole-des-vedettes
14 La semaine radiophonique n°42 4 du 16 au 22 octobre 1955.
15 À l’école des vedettes, Chaîne parisienne, émission 7 novembre 1955, réalisateur : Jean-Michel Pontramier, productrice et présentatrice : Aimée Mortimer, présentateur : Pierre Fromont, PHD88003067. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD88003067/a-l-ecole-des-vedettes-4-emission-du-7-novembre-1955
16 Collection d’émissions diffusée du 29 novembre 1956 au 8 juillet 1963 sur la 1ère chaîne de la RTF. Produite et présentée par Aimée Mortimer, co-présenté par Pierre Fromont et d’autres comédiens, cette émission propose à de jeunes artistes, parrainés par des vedettes confirmées, de venir montrer leur talent en chant lyrique, chansons de variétés, comédie ou danse. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF97106095/ecole-des-vedettes
17 Télé Sept Jours n° 55 7 du 8 au 14 avril 1961.
18 À l’école des vedettes, 1ère chaîne de la RTF, émission du 29 novembre 1956, réalisateur : Marcel Cravenne, productrice et présentatrice : Aimée Mortimer, présentateur : Pierre Fromont, CPF86607756. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86607756/ecole-des-vedettes-emission-du-29-novembre-1956
19 À l’école des vedettes, 1ère chaîne de la RTF, émission du 13 février 1957, réalisateur : Maurice Cazeneuve, productrice et présentatrice : Aimée Mortimer, présentateur : Pierre Fromont, CPF86607758. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86607758/ecole-des-vedettes-emission-du-13-fevrier-1957
20 À l’école des vedettes, 1ère chaîne de la RTF, émission du 18 avril 1960, réalisateur : Marcel Bluwal, productrice et présentatrice : Aimée Mortimer, présentateur : Pierre Fromont, CPF86607798. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86607798/ecole-des-vedettes-emission-du-18-avril-1960
21 À l’école des vedettes, 1ère chaîne de la RTF, émission du 12 février 1962, réalisateur : Marcel Cravenne, productrice et présentatrice : Aimée Mortimer, CPF86607800. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86607800/ecole-des-vedettes-emission-du-12-fevrier-1962
22 Collection d’émissions diffusée du 17 octobre 1960 au 30 décembre 1964. Dans ce magazine, Jean Vertex propose de découvrir les programmes de télévision de la semaine à travers des extraits d’émissions, d’interviews de réalisateurs, d’acteurs, de chanteurs et des tournages qui nous montrent les coulisses de la télévision. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF99002372/il-faut-avoir-vu
23 Il faut avoir vu, 1ère chaîne de la RTF, émission du 24 octobre 1960, réalisateur : Jean René Vivet, producteur et présentateur : Jean Vertex, CPF86648743. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86648743/il-faut-avoir-vu-emission-du-24-octobre-1960
24 La semaine radiophonique n° 3514, du 27 août au 2 septembre 1961.
25 Télérama n°71415 du 22 au 28 septembre 1963.
26 Collection d’émissions diffusée du 23 septembre 1963 au 27 juillet 1964 sur la 1ère chaîne de la RTF. Produite et présentée par Aimée Mortimer, cette émission met en lumière un jeune talent par émission, parrainé par un artiste confirmé. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF04000121/le-temps-de-la-chance
27 Fonds d’archive écrites versé par le Comité d’Histoire de la Télévision en novembre 2005, composé de 73 cartons. https://catalogue.ina.fr/doc/ECRIT/DE_17442/fonds-comite-d-histoire-de-la-television
28 Fonds d’archives écrites versé par le service de presse de la Société Française de Production en 1993 (au moment de son départ des studios des Buttes-Chaumont) et en 2002 (lors de la privatisation de la SFP), composé de 339 boîtes. https://catalogue.ina.fr/doc/ECRIT/DE_17073/fonds-sfp
29 Collection d’émissions diffusées du 23 octobre 1955 au 26 août 1975 successivement sur Paris 4 Grenelle, France IV, le Programme national puis France Inter. Ce programme d’interprétation animé par Mireille est réalisé par Georges Godebert. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHZ05008133/le-petit-conservatoire-de-la-chanson?rang=1
30 Cinq émissions diffusées en 1955 ont été sauvegardées, douze en 1956 et six en 1957.
31 Collection d’émissions diffusées du 16 février 1956 au 8 juin 1974 sur la 1ère chaîne. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF99000245/en-direct-de?rang=3
32 En direct du petit conservatoire de la chanson, 1ère chaîne, 01/11/1957, émission réalisée par Jean-Marie Coldefy et présentée par Marianne Lecene, CPF86609120. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86609120/en-direct-du-petit-conservatoire-de-la-chanson?rang=1%20
33 Collection d’émissions diffusées de 1960 au 7 septembre 1974 sur la 1ère chaîne. Ce spectacle télévisé animé par Mireille et réalisé par François Gir puis Abder Isker. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF02000460/petit-conservatoire-de-la-chanson?rang=3
34 Petit conservatoire de la chanson : En attendant leur carrosse, 1ère chaîne, émission du 15 juin 1960, réalisée par François Gir et présentée par Jacqueline Joubert, CPF86629812. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86629812/petit-conservatoire-de-la-chanson-en-attendant-leur-carrosse?rang=1
35 Documents produits par le chef de chaîne, personne en charge de la diffusion technique des programmes. Ces rapports, conservés par l’INA, sont la source la plus précise pour savoir ce qui a été réellement diffusé et comment s’est passé la diffusion.
36 Ces diffusions irrégulières en termes de périodicité, ont été diffusées aux alentours de 21h30, généralement entre Music-Hall parade de Gilles Margaritis et Lecture pour tous de Jean Prat.
37 Petit conservatoire de la chanson, France III Nationale, émission du 19 juin 1960 réalisée par Georges Godebert, PHD88026506. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD88026506/petit-conservatoire-de-la-chanson-emission-du-19-juin-1960?rang=1
38 Petit conservatoire de la chanson : En attendant leur carrosse, 1ère chaîne, émission du 3 avril 1962 réalisée par François Gir et présentée par Jacqueline Joubert, CPF86629820. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86629820/en-attendant-leur-carrosse-emission-du-3-avril-1962?rang=11
39 Ecole des vedettes, 1ère chaîne, émission du 18 novembre 1957 réalisée par Marcel Cravenne et présentée par Aimée Mortimer, CPF86607765. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86607765/ecole-des-vedettes-emission-du-18-novembre-1957?rang=1
40 Collection d’émissions diffusées du 19 janvier 1971 au 29 juin 1971 sur la 1ère chaîne. Ce jeu télévisé réalisé par Jean Cohen est présenté par Guy Lux et Jaqueline Alexandre, en alternance avec Sophie Darel. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF98006078/les-etoiles-de-la-chanson?rang=3
41 Collection d’émissions diffusées du 4 novembre 1971 au 21 juin 1973 sur la 2ème chaîne. Ce jeu télévisé présenté en direct du studio 102 de la Maison de la Radio par Guy Lux et Sophie Darel reprend avec quelques variantes le principe du Palmarès de la chanson et des Etoiles de la chanson. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF00011771/cadet-rousselle?rang=18
42 Collection d’émissions diffusées du 29 novembre 1961 au 27 mai 1970 sur la 1ère chaîne. Ce spectacle télévisé, produit par Maritie et Gilbert Carpentier, est présentée en direct et en public par Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF98001552/la-grande-farandole?rang=1
43 Collection diffusée du 12 novembre 1964 au 25 février 1965 sur Inter Variétés, produite par Jean Chouquet, Maurice Dumay et Gisèle Boyer, présentée par Georges de Caunes. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHF13023792/paris-sur-scene?rang=2
44 Collection diffusée du 29 mars 1965 au 16 aout 1965 (4 épisodes) sur la 1ère chaîne, produite par Jean Chouquet, Maurice Dumay et Gisèle Boyer, et présentée par Georges de Caunes, en alternance avec Pierre Tchernia. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF98001064/la-scene-a-paris?rang=1
45 La scène à Paris : émission du 29 mars 1965, 1ère chaîne, émission produite par Jean Chouquet, Maurice Dumay et Gisèle Boyer, réalisée par Alexandre Tarta et présentée par Pierre Tchernia, CPF86637769. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86637769/la-scene-a-paris-emission-du-29-mars-1965?rang=2
46 La scène à Paris : émission du 1er avril 1965, France Inter, émission produite par Jean Chouquet, Maurice Dumay et Gisèle Boyer, présentée par Pierre Tchernia, PHD89042206. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD89042206/la-scene-a-paris-emission-du-1er-avril-1965?rang=32
47 Au-delà de l’écran, 1ère chaîne de la RTF, émission du 23 septembre 1962. Réalisateur : Dominique Rety, présentateur : André Leclerc, CPF86602003. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86602003/au-dela-de-l-ecran-emission-du-23-septembre-1962
48 Collection diffusée du 23 octobre 1960 au 13 juillet 1968 sur la 1ère chaîne de la RTF puis de l’ORTF. Produit par Denise Glaser, présenté notamment par Jean Nohain, André Leclerc, Pierre Sainderichin, Pierre-Louis et Odette Laure, ce magazine propose aux téléspectateurs de découvrir les coulisses de la télévision en diffusant des reportages sur les métiers techniques, sur certaines émissions ou encore des interviews de personnalités du monde de la télévision. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF97103940/au-dela-de-l-ecran
49 Collection diffusée sur la 1ère chaîne de l’ORTF du 4 janvier au 28 juin 1971. Produite par Monique Assouline, chaque émission est constituée d’un reportage destiné à faire découvrir les coulisses de France Inter. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF99000743/france-inter-magazine
50 France Inter magazine, « Grand Prix Charles Trenet », 1ère chaîne de l’ORTF, émission du 1er mars 1971, réalisateur : François Chatel, CPF86631809. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86631809/grand-prix-charles-trenet
51 Collection radio diffusée chaque semaine de février à juillet 1971 sur France Inter. Présenté par Anne-Marie Grosjean et Claude Trenet, ce radio-crochet est parrainé par Charles Trenet. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHF13024570/grand-prix-charles-trenet
52 Collection diffusée du 31 janvier 1972 au 25 juin 1973 sur la 1ère chaîne de l’ORTF. Produite et présentée par Jacques Sallabert, réalisée par Pierre Lambert, chaque émission se compose d’un unique reportage de 5 minutes consacré aux coulisses de la radio et à la préparation d’émission radiophoniques, présentant chaque semaine des émissions phares ou des moyens techniques propre à la création radiophonique. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF12001301/special-radio
53 Spécial Radio, « L’émission Pop Club de José Artur », 1ère chaîne de l’ORTF, émission du 12 février 1973, CPF86653069. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86653069/l-emission-pop-club-de-jose-artur
54 Collection diffusée du 4 octobre 1965 au 29 juin 2005 sur France Inter. Produit et présenté par José Artur, ce magazine diffusé du lundi au jeudi, enregistré le plus souvent dans un bar, alterne entre des entretiens avec des invités ayant une actualité culturelle et la diffusion de disques. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_01734963/le-pop-club
55 Miroirs du temps présent, « L’or en tubes », 2ème chaîne de l’ORTF, émission du 4 août 1974, CPF86626663 https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86626663/l-or-en-tubes
56 Collection diffusée du 6 janvier 1974 au 25 octobre 1978 sur la 2ème chaîne de l’ORTF puis Antenne 2. Produite par Guy Chalon, cette collection composée de 7 unitaires propose des documentaires d’une heure sur des sujets variés. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF99002947/miroirs-du-temps-present
57 Collection diffusée à partir de 1973 à 1988 sur RTL. Produite et présentée par Sam Bernett, ce magazine musical alterne entre des interviews d’artistes et la diffusion de disques.
58 Gala de l’Union : 29ème gala de l’union des artistes, 1ère chaine, du 29/03/1959, réalisé par Gilles Margaritis et présenté par Pierre Tchernia, CPF86631333. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86631333/29eme-gala-de-l-union-des-artistes?rang=3
59 Gala de l’union des artistes, chaîne de diffusion inconnue, du 11/04/1948, présenté par Lise Elina, PHD85025584. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD85025584/gala-de-l-union-des-artistes?rang=4
60 Au-delà de l’écran : émission du 22 mars 1964, 1ère chaîne, du 22/03/1964, réalisé par Dominique Réty, CPF86602082. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPF86602082/au-dela-de-l-ecran-emission-du-22-mars-1964?rang=1
61 Télé Paris : Télé Paris, Fonds Bois d’Arcy, du 01/01/1952, réalisé par Georges Croses, présenté par Jacques Angelvin et Jacques Chabannes, VDD05006529. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DO_VDD05006529/tele-paris?rang=16
62 Il était une fois le gala de l’Union, TF1, du 06/12/1980, réalisé par Gérard Trembasiewicz, produit par Evelyne Leclercq et commenté par Jean-Claude Brialy, CPA80055738. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/DA_CPA80055738/il-etait-une-fois-le-gala-de-l-union?rang=1
63 Rembob’Ina, les grands soirs du petit écran : Le gala de l’Union des artistes, LCP AN, du 05/07/2020, réalisé par Vincent Manniez, présenté par Patrick Cohen, 990996.028. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/SA_990996.028/le-gala-de-l-union-des-artistes?rang=2
64 « Les Émissions de variétés », Centre d’études radiophoniques, Paris 4 Grenelle, émission produite par Jacques Peuchmaurd et Roger Veillé, diffusée le 03.12.1950, PHD88002600. https://catalogue.ina.fr/doc/TV-RADIO/PH_PHD88002600/les-emissions-de-varietes?rang=1
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Documentaliste Ina Theque (21 mai 2025). Adaptations, résonances et circulation des programmes de variétés dans les collections de l’INA. Carnet de recherche de l'INAthèque. Consulté le 19 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13zcz